Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/321

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être ; mais que ceux qui en déterrent, les ouvrent ordinairement sur-le-champ. Cependant le bey exige qu’on lui trouve une momie sur-le-champ, menaçant le cheik de la bastonnade au cas qu’il ne satisfasse pas à la volonté de son maître. On lui ordonne de creuser à l’instant sous ses pieds et d’y trouver une momie. Il aurait eu beau assurer qu’il n’y avait de momies qu’à Gournah, et qu’on n’en trouvait point sur les lieux où il était : on l’aurait forcé de fouiller, si quelqu’un de la suite du bey et un cachefîn’avaient confirmé son assertion. Le bey envoie alors le cheik à Gournah pour y chercher une momie enfermée encore dans sa caisse, en lui accordant une heure pour la trouver. Le pauvre cheik veut faire des observations, trois ou quatre soldats le mettent dehors.

Le bey reprit ensuite la conversation, m’adressa plusieurs questions au sujet du temple, 4ît me demanda si nous y avions fait des dessins, en ajoutant qu’il dessinerait lui-même s’il avait du papier et des pinceaux. Je lui répondis que je ne doutais point qu’il ne fît de très-bonnes esquisses des objets qui étaient devant nous. Làdessus il me demanda un pinceau et du papier. J’en tirai de mon portefeuille ; il les prit et fit un croquis du chapiteau d’une des colonnes élevées devant la porte. Quand il eut fini, le dessin