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les rapports, d’être mises au même rang que les tombes de la vallée ; il y en a même une qui les surpasse en étendue, et qui a dû être d’une plus grande magnificence, à en juger par les restes de ses ornemens. Mais étant située plus près du Nil, les tombes de Gournah ont été trop fréquentées par les habitans et les voyageurs ; aussi sont-elles maintenant très-dégradées. Les murs enfumés et endommagés annoncent qu’elles ont servi plus ou moins long-temps de retraite aux Arabes qui, peut-être, s’y sont enfermés par troupes pour échapper aux persécutions de leurs ennemis. Si donc on ajoute aux tombes royales de Beban-el-Malouk les plus belles tombes de Gournah, on trouvera exact le compte des prêtres égyptiens, rapporté par Strabon ; mais je crois pouvoir assurer qu’il n’existe dans la vallée dont je parle que le nombre de tombes indiqué : malgré tous mes efforts je n’ai pu en découvrir d’autres ; et, après mon départ, M. Salt, consul d’Angleterre, y a fait fouiller pendant quatre mois, sans être plus heureux que moi. S’il m’est permis de former une conjecture au sujet des catacombes de Gournah et de Beban-el-Malouk, je dirai que les premières étant généralement vastes, divisées en un grand nombre de caveaux, et ornées de belles sculptures, qui an-