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en nubie, etc.


brer la route. À une centaine de pas de l’entrée, il y a un escalier assez bien conservé ; mais le roc en dessus change ici de nature ; de calcaire compacte et solide qu’il était, il devient un schiste friable. Le passage traverse la montagne, dans la direction du sud-ouest. Ayant mesuré la distance de l’entrée et les rochers qui le recouvrent, je trouvai que ce passage atteint presque l’axe de la montagne. J’ai des raisons de croire qu’il partait d’une autre entrée pour arriver au tombeau ; mais qu’on avait cherché à rendre ce passage inutile, depuis qu’on avait enseveli dans le souterrain le personnage de distinction pour lequel a été fait le sarcophage. En effet, en bas de l’escalier pratiqué au-dessous de ce sarcophage, on avait élevé un mur qui coupait entièrement la communication entre le tombeau et le passage souterrain. On avait même voulu dérober la vue de l’escalier, en plaçant sous le sarcophage même de gros blocs de pierres, de niveau avec le pavé de la salle. On avait également muré la grande porte de la salle au buffet ; mais nous la trouvâmes ouverte ; les pierres et le mortier jetés çà et là, prouvaient qu’on l’avait rouverte violemment. L’escalier de l’anti-chambre avait été également muré et recouvert de décombres et de grosses pierres,