Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/450

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je fus très-content d’avoir un de mes compatriotes pour témoin de la découverte que j’allais faire. Le premier bloc de granit avait été aperçu le 28 février ; le lendemain, i mars, nous mîmes à découvert trois gros blocs de la même pierre, un de chaque côté, et un dans le haut, jet tous observant une position inclinée vers le centre. Mon attente et mes espérances s’accrurent par cette découverte qui me présageait un prompt succès. En effet, le lendemain 2 mars, à midi, nous atteignîmes enfin la véritable entrée de la pyramide. Les Arabes dont la curiosité avait redoublé à la vue des trois pierres, se livrèrent à la joie d’avoir désormais une nouvelle ressource pour gagner des bahchis des voyageurs.

Ayant débarrassé le devant des trois blocs, nous trouvâmes qu’ils servaient d’entrée à un passage de quatre pieds de haut, et de trois pieds et demi de large, formé de gros blocs de granit, et descendant jusqu’à cent quatre pieds cinq pouces vers le centre, avec une inclinaison de vingt-six degrés. Le passage était encombré presque tout entier de grosses pierres qui étant tombées de la voûte, avaient roulé, à cause de la pente du terrain, jusqu’à ce que des blocs plus pesans les eussent arrêtés.

Ce fut un travail pénible de retirer toutes ces