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en nubie, etc.

Vers le même temps, M. Drovetti arriva aussi à Thèbes ; et, par l’entremise de M. Bankes, il offrit une somme d’argent pour le sarcophage d’albâtre que j’avais trouvé dans la tombe de Psammétique ; mais son offre ne fut point acceptée. M. Bankes, de son côté, m’engagea à faire enlever, pour son compte, l’obélisque de l’île de Philæ dont j’avais pris possession au nom du consul de S. M. B., et que celui-ci avait cédé à ce voyageur. Je me chargeai volontiers de la commission, étant charmé de voir encore un morceau antique assuré à l’Angleterre, et de pouvoir obliger un homme que j’estimais infiniment.

Deux jours avant notre départ, le consul et moi nous traversâmes le Nil pour nous rendre à Carnak, et y reconnaître les divers endroits que le consul s’était réservés auparavant. En débarquant à Louxor, nous rencontrâmes M. Drovetti qui s’offrait à nous accompagner à Carnak, afin qu’il pût voir le terrain qui m’était cédé pour nos fouilles. Chemin faisant, M. Drovetti nous parla d’un homme habillé comme moi, qui se cachait dans les ruines du temple, et à qui lui, M. Drovetti, avait des motifs de soupçonner de mauvaises intentions contre sa personne ; il ajouta qu’il avait déjà informé le caimakan de l’endroit de cette circonstance. Je le priai de me dire quelle