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en nubie, etc.

Nous parcourûmes toutes les ruines, et marquâmes les terrains dont nous avions pris possession avant l’arrivée des agens de M. Drovetti à Thèbes ; en sorte que tout fut bien arrangé pour prévenir de nouvelles disputes. On verra bientôt si cette intention fut bien remplie.

Je suis fâché d’être obligé de revenir si souvent sur des objets de cette nature ; mais si je n’exposais pas les faits tels qu’ils se sont passés, je craindrais que le public ne fût induit en erreur par de faux rapports. Après avoir visité les divers endroits où j’avais à fouiller, M. Drovetti nous invita avec beaucoup de prévenance à entrer avec lui dans sa demeure parmi les ruines

    dent à M. Salt, et à M. Drovetti, qui s’y trouvait en ce moment. Celui-ci ne fit pourtant aucune enquête à ce sujet ; mais à Thèbes il se plaignit de ce que le consul anglais n’avait rien fait pour éclaircir la cause de la mort de l’homme en question. M. Salt demanda pourquoi il n’en avait pas parlé tout de suite ; à quoi M. Drovetti répondit que c’eût été au consul anglais à prendre l’initiative. M. Salt lui fit observer que puisque l’homme avait été au service de M. Drovetti, celui-ci aurait dû faire une enquête sur sa mort. L’ancien consul français répondit qu’il ne l’avait pas faite par un motif de délicatesse. Cette réponse parut insuffisante à tout le monde. Au reste, nos adversaires se permirent sur cette affaire les insinuations les plus odieuses.