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voyages en égypte,


charger de mes commissions pour l’Europe. Je lui racontai la scène qui venait d’avoir lieu ; mais M. Drovetti prétendit que tout s’était borné à des échanges de paroles. L’étranger dit qu’en effet il avait vu les Arabes prendre les armes pendant qu’il était chez lui, et courir dans les champs ; il rappela à M. Drovetti qu’il avait dit lui-même qu’il fallait courir après eux, pour les empêcher de faire quelque malheur. M. Drovetti répondit qu’il ne pouvait répondre de ce que ses gens faisaient ; mais, répliqua l’étranger, vous ne devriez pas les garder à votre service. M. Drovetti se plaignit aussi de ce que j’avais enlevé l’obélisque. Je lui fis observer qu’il ne pouvait ignorer que j’en avais pris possession long-temps avant que ses agens vinssent dans l’île de Philæ ; et qu’il avait eu tort de les y envoyer pour m’empêcher de transporter ce morceau antique, puisqu’il savait bien que nous étions partis expressément pour cet objet. Il répondit que c’était la faute de M. Bankes qui aurait dû venir le trouver et l’en prévenir. Il est vrai que M. Bankes n’avait point cru nécessaire de prévenir M. Drovetti d’un projet qui ne le concernait point.

Je dis encore à l’ancien consul de France que j’avais déjà essuyé plusieurs outrages de ses agens, mais que je ne m’étais pas imaginé que les choses