Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
146
voyages en égypte,


bey, j’obtins un firman et la promesse d’un guide ; c’était tout ce que je demandais. On me céda aussi un logement dans la maison.

Le lendemain, 30, on me donna un soldat pour me guider au lac Mœris. Je partis le même jour, en prenant une route qui se dirigeait au nord. Nous passâmes auprès des vastes ruines d’Arsinoé, que je me proposai de visiter à mon retour, puisque mon intention était de revenir par le même chemin. La contrée continuait de présenter un aspect florissant. À midi nous arrivâmes à El-Cassar, où l’on trouve les ruines d’un ancien temple, et l’emplacement d’une ville antique, dont il ne reste que des pans de murs. Le temple n’a pas dû être bien grand, à en juger par les fondemens. Les murs en sont formés de gros blocs de pierre, sans hiéroglyphes. Vers la nuit, nous arrivâmes à Senures, village situé à environ dix milles du lac de Mœris.

Nous continuâmes notre voyage, dans la matinée du 1er. mai. Après avoir traversé plusieurs bosquets de palmiers et d’autres plantations, nous vîmes tout à coup devant nous une contrée sauvage et ouverte, dont le sol s’abaissait graduellement vers le lac, qui s’étendait du nord-est au sud-ouest, et dont l’autre bord