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voyages en égypte,


à quatorze milles de long sur environ six de large. Il n’y en a qu’une portion de cultivée du côté opposé à celui par lequel nous entrâmes ; on la distingue par les bois de palmiers qui l’ombragent. Le reste de la vallée est entièrement couvert de sable ; cependant on voit qu’elle a été anciennement cultivée dans toute son étendue. En plusieurs endroits le terrain étant d’une qualité argileuse pourrait être défriché avec succès ; des mamelons disséminés dans la vallée sont pourvus, en partie, à leur sommet, de sources naturelles, et couverts de joncs et d’autres plantes.

Nous nous dirigeâmes sur une forêt de dattiers, et avant le soir nous arrivâmes à un mille en deçà d’un village appelé Zabou, où nous vîmes quelque culture, des champs de riz, des arbres de sount, etc. Nous étions tous très-altérés ; nos chameaux, qui n’avaient pas bu depuis Réjen, sentirent l’eau de loin, se mirent à courir à plein galop, et ne s’arrêtèrent qu’au bord d’un ruisseau, dont l’eau était tout-à-fait douce, quoique le terrain où il coulait fût imprégné de sel. J’observai ici plus d’oiseaux sauvages, surtout de canards, que je n’en avais vu ailleurs.

Nous descendîmes pour laisser boire nos chameaux ; je remarquai alors dans les manières du