encore si je devais avancer, je me trouvai au haut de l’escalier. Là, je réfléchis de nouveau mais insensiblement j’avançai, je passai la porte de l’est, et arrivai à celle du midi, au-dessus de laquelle il y a une inscription ; et devant cette porte je trouvai des marches opposées à celles par lesquelles j’étais venue. Je passai encore et j’arrivai vers la porte de l’ouest, et puis à celle du nord : de là je revins à celle de l’est, et puis encore à celle du midi : je regardai par celle-ci, et je vis en dedans quelques piliers de granit et de marbre : je quittai cette porte de nouveau avec l’intention d’examiner en dehors s’il n’y avait point de Turcs dans le voisinage. J’étais arrivée à la porte de l’ouest pour la seconde fois, quand je remarquai un homme qui me suivait ; mais je n’osai le regarder : tout en marchant il me dit en italien : Suivez-moi, et passa comme s’il ne me voyait point. Je fus surprise ; mais en le regardant je trouvai que c’était un chrétien, dont je connaissais particulièrement la femme ; il habitait notre quartier et disait souvent que s’il n’avait pas eu peur des autres chrétiens il m’aurait fait entrer : c’est que les chrétiens sont perfides en Turquie, et se trahissent les uns les autres auprès de leurs maîtres ; ce qui est la