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dans le style grossier des Turcs : d’après ce que j’avais vu en Égypte, je les jugeai à peine dignes d’attention. Nous entrâmes dans un réduit percé d’une grande croisée ; nous y trouvâmes un chrétien à l’ouvrage. C’était un homme très-connu, ayant eu le nez coupé par le pacha d’Acre, peu de temps après le siége des Français. Il me dit que c’était le lieu où saint Simon et sainte Anne avaient prophétisé en tenant l’Enfant Jésus entre leurs bras ; il est décoré de quelques petits piliers de marbre et de granit. En marchant vers l’extrémité de cet édifice, dont les croisées donnent sur Siloé, ils me montrèrent dans le mur un endroit où était, à ce qu’ils disaient, anciennement une porte par laquelle notre Seigneur avait la coutume de passer. Une pierre placée en cet endroit portait encore, à ce qu’ils prétendent, lès traces des pieds du Sauveur. Auprès de là on monte un petit escalier semblable à celui de nos chaires à prêcher ; je présume que les prêtres y prêchent et prient avec le peuple. Les ouvriers me conduisirent ensuite dans deux autres petites salles, l’une à la droite, l’autre à la gauche : comme on y travaillait aux réparations, elles étaient remplies de décombres, de pierres et de mortier. Ils me dirent qu’elles étaient saintes à cause de notre Seigneur ; je n’ai pas compris pourquoi. En gé-