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en nubie, etc.


peine y fûmes-nous arrivés que quelqu’un courut après nous pour nous dire que le bâtiment allait mettre sur-le-champ à la voile ; je n’avais pas encore fait de provisions pour le voyage. Heureusement j’eus les secours de deux Italiens qui étaient revenus à Jaffa du pélerinage de Jérusalem ; l’un était un potier d’étain et l’autre un cirier, profession très-rare en Égypte. Ils avaient voulu se rendre tout droit à Alexandrie ; mais ne trouvant point de bâtiment pour ce port, et ayant appris que M. Belzoni était de leur pays, ils consentirent à faire un détour de quelques jours en m’accompagnant au Caire. Ces deux Italiens et un domestique portugais de M. Bankes se hâtèrent d’envoyer mes effets au bâtiment, et de me procurer le peu de provisions qu’on put avoir dans la soirée. Nous nous dirigeâmes vers la mer pour nous embarquer. En arrivant à la porte qui ferme le port, je fus informée que le gouverneur était assis sur le seuil, mais qu’il s’en irait dans quelques minutes. Après avoir attendu une bonne demi-heure, je demandai au consul pourquoi on me faisait attendre si long-temps. Il me répondit qu’il n’y avait pas d’autre porte pour se rendre au port que celle sous laquelle le gouverneur était assis, et que personne ne pouvait y passer qu’après qu’il l’aurait quittée. Je leur dis