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voyages en égypte,


elles peuvent s’emparer pour devenir grasses ; aussi n’est-il point étonnant qu’elles soient toujours malades.

Après avoir passé cinq jours chez une parente du consul, nous partîmes pour le Caire, où j’espérais rejoindre M. Belzoni : j’y restai deux mois ; pendant ce temps Abdalla, chef des Wahabis, fait prisonnier par les Turcs, fut conduit dans cette capitale pour être envoyé à Constantinople, où il devait subir le dernier supplice. M’étant informée du jour où il devait entrer au Caire, je pris un Mamelouk qui s’était enfui de Dongola, et avait passé quelque temps auprès de mon mari à Ybsamboul ; sous l’escorte de cet homme je sortis de la ville à la pointe du jour, et parcourus les environs en tout sens, parce que chaque Arabe nous désignait différemment la route par laquelle ce chef devait entrer. Nous apprîmes enfin qu’il était arrivé et qu’on l’avait conduit à la citadelle ; nous rentrâmes, et à notre arrivée nous trouvâmes qu’il n’était point encore venu, mais qu’on l’attendait. Nous entrâmes dans un café qui avait la vue sur la porte ; et, après avoir passé environ une heure à prendre du café et à fumer, il se trouva à la fin qu’il était chez le Kakia-Bey, où tous les Turcs allaient le voir : je perdis alors tout espoir. Cepen-