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en nubie, etc.


dons au-dessous de ce qu’ils coûtent. On aurait beau prêcher aux Arabes que l’homme riche doit payer la Bible plus cher, afin que l’homme pauvre l’ait à meilleur marché ; une pareille doctrine arrêterait la distribution des Bibles, et les Arabes croiraient que nous voulons les tromper. D’ailleurs, pour que la lecture de la traduction de la Bible pût leur être utile, il faudrait d’abord établir des écoles comme dans l’Inde, afin de réformer leur morale ; sous ce rapport l’état des chrétiens indigènes de l’Égypte est déplorable, et je ne vois pas qu’il puisse s’améliorer tant qu’ils seront soumis aux Turcs ; car le mauvais exemple est le pire des maux.

La réponse de M. Lee, qui était accompagnée de plusieurs exemplaires, me fâcha un peu ; et sachant que je ne les vendrais pas plus de trente piastres, puisqu’ils n’avaient jamais été débités aussi cher auparavant, je perdis l’envie de distribuer des Bibles ; je n’en vendis plus que deux que j’avais promises, et je renvoyai le reste.

Dans notre premier voyage en Nubie, pendant l’an 1816, la plante ochour, mentionnée par Norden, était en pleine floraison. En examinant ce végétal, je fus frappé de la contexture soyeuse de l’intérieur, et je pensais que si cette

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