Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/332

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Tom. I, p. 351. Temple de Debod.

Debod est l’ancienne Parembole. Les deux monolythes sculptés en forme de temples, que l’on trouve dans le sanctuaire, paraissent à M. Burckhardt avoir servi de loges à des animaux sacrés, peut-être à des scarabées qui fourmillent en Nubie sur les sables brûlans, et qui étant toujours privés d’eau, ont pu être, suivant l’opinion de ce voyageur, le symbole de la résignation aux : décrets de la Providence. On reconnaît sur ces monolythes l’endroit où étaient fixés les gonds de la porte. Il y a des monolythes semblables à Philae, auprès de l’avenue des Sphinx, à Carnak, et à Gow ou Gaou, l’ancienne Antœopolis. Le dernier est le plus grand, et il est couvert en dedans d’inscriptions et de sculptures. Parmi les objets qu’elles représentent, on remarque des scarabées. Le plus grand des deux monolythes de Debod a huit pieds de haut sur trois de large. Dans les murs des deux chambres, derrière le sanctuaire du temple de Debod, on remarque des enfoncemens semblables à ceux du temple de El-Ka— labché, et qui, probablement, ont servi aussi de réceptacles à des animaux sacrés.

« Ce temple, ajoute M. Burckhardt, me paraît avoir été bâti à une époque où les arts, en Égypte, avaient commencé à décliner. Les colonnes et sculptures du monument sont imitées de celles de Philae ; mais elles sont très-inférieures en beauté à leurs modèles. Le petit temple de Merou ou Merouau, paraît être à peu près de la même époque ; mais l’exécution en est bien plus soignée. Ainsi nous trouvons en Nubie des échantillons de l’architecture égyptienne de toutes les époques ; et ce m’est qu’en Nubie qu’on peut suivre l’histoire de cet art :