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voyages en égypte,


nos chameliers nous déclarèrent qu’ils étaient obligés d’attendre Cheik-Ibrahim qui devait leur apporter encore du fourrage pour les chameaux. Nous fûmes donc obligés de passer le reste de la journée auprès de ce puits. Nous nous assîmes sous un acacia ou sount desséché. Des vents chauds qui soulevèrent les sables du désert, soufflèrent toute la journée. Quelques Ababdeh vinrent pour abreuver leurs bestiaux ; mais ils se tinrent à quelque distance de nous. Ces Arabes vivent isolés dans les rochers et les petites vallées des montagnes, et ne s’assemblent que par hasard pour quelques minutes. Il serait imprudent et dangereux de passer par cette contrée sans être en bonne intelligence avec leur cheik, et avoir sa garantie.

Voyant que le guide n’arrivait pas dans la soirée, nous envoyâmes un des chameliers dire au cheik, que s’il ne nous envoyait pas l’homme sur-le-champ, nous serions obligés de revenir, et de nous plaindre au cacheff.

Enfin le lendemain matin le guide parut, etnous nous remîmes en chemin d’assez bonne heure ; la vallée dans laquelle nous entrâmes, offrait une route assez unie et commode. On y voyait quelques sounts et sycomores, et en divers endroits croissait la plante épineuse appelée basil-