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en nubie, etc.


ne se trouvât pas dans une plaine assez vaste pour tirer sa subsistance de la campagne d’alentour. La mer Rouge faisait le fond du tableau que nous nous figurions.

Eh bien ! de tout cela nous ne vîmes rien quand nous fûmes au haut de la montagne. Nous étions étonnés ; cependant l’espoir ne nous abandonna point. Quelque rocher ne pouvait-il pas nous dérober la vue de la ville ? Quelle surprise agréable pour nous, si, à quelque détour du chemin, nous l’avions tout à coup devant nous ! Le vieux guide nous assura, d’ailleurs, que nous ne tarderions pas avoir le bellad, ou le village. Il nous avait déjà prévenus qu’avant d’y arriver, nous rencontrerions, dans les rochers, quelques grottes. Dans notre plan imaginaire de Bérénice, nous faisions de ces cavernes les sépulcres des anciens habitans.

Après avoir descendu quelque temps sur le revers de la montagne, nous rencontrâmes enfin des pans d’anciens murs d’enclos ; à cette vue notre espoir se ranima, et nous ne doutions pas que nous ne vissions bientôt la ville. J’aperçus un rocher excavé en forme de salle carrée ou de temple : c’est probablement l’ouvrage des mineurs[1].

  1. Voyez l’Atlas, planche 33, n°. 7.