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en nubie, etc.


ville de Cassara. À une petite distance de la place, je remarquai quelques groupes de ruines dispersés dans la campagne.

Les maisons de la ville n’étaient pas si grandes que celles des villes modernes ; on avait peu besoin alors d’un grand espace pour une demeure. Il ne fallait au citadin ni écuries ni remises ; ses chameaux et bestiaux restaient sans doute en plein air, comme cela se pratique encore dans le pays. Les rues étaient anciennement très-étroites ; enfin il ne fallait de bâtimens un peu vastes que pour les magasins. Je remarquai que les plus grandes maisons n’avaient pas plus de quarante pieds de long sur vingt de large. Or, en les supposant toutes de cette grandeur, la ville aurait pu en contenir quatre mille ; mais comme la moitié de son enceinte paraissait n’avoir pas eu de maisons, je crois devoir en réduire aussi le nombre à deux mille pour n’être pas taxé d’exagération, comme M. Cailliaud. En ajoutant les habitations disséminées dans la campagne, je suppose que toute la population de cette place de commerce se montait à environ dix mille âmes ; ce qui serait encore aujourd’hui une place importante sur cette côte. Je remarquai aussi quelques tombes creusées au bas des montagnes dans une roche calcaire tendre.