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en nubie, etc.


fente de rochers granitiques en formant un jet d’un pouce de diamètre : on ne voit nulle part l’eau sortir avec cette abondance. Les rochers qui donnent naissance à la source ne font qu’un échelon inférieur des montagnes du haut desquelles l’eau des pluies descend par une espèce de cataracte. C’est à cette source éloignée d’une lieue de Sekket, que nous avions donné rendez-vous à un détachement de notre caravane ; il nous y attendait.

Nous envoyâmes le lendemain notre interprète grec au mont Zabarah pour prier Mahomet-Aga, chef des mineurs, de nous envoyer deux ouvriers grecs qui avaient vu M. Cailliaud mesurer la prétendue ville antique dans les montagnes ; et nous convînmes de les attendre la nuit suivante à Sekket.

La fatigue nous fit passer la journée du 15 auprès de la source, et ce ne fut que le lendemain que nous nous rendîmes à Sekket. L’interprète nous y apporta la nouvelle que Mahomet-Aga n’était pas encore de retour du Nil. Ainsi nous avions bien fait de ne pas l’attendre avant de nous mettre en route, comme il nous en avait prié.

Quoique nous fussions détrompés alors au sujet de la prétendue grande ville de M. Cailliaud,