Page:Benda - Le Bouquet de Glycère.djvu/25

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de ses dents ? Et ne penses-tu pas, avant même de savoir au juste de quoi il est fait, que ce second courage, n’étant soutenu par aucune joie de gagner, est par là même supérieur au premier et suppose plus de perfection de l’âme ? Ne le penses-tu pas surtout quand tu vois que, pour affronter la mort en gagnant sur l’ennemi, les hommes de nos colonies sont excellents ; tandis que, pour rester fermes sous ses flèches meurtrières sans avancer soi-même, nous ne pouvons compter que sur nos fils du plus pur sang de l’Attique ?


PHILARÈTE

En effet, Socrate, il y a là un autre courage. Et, pour ce qui est du mouvement de l’âme qui dompte alors la peur, il me semble avoir été parfaitement discerné par notre Homère quand