Page:Benda - Le Bouquet de Glycère.djvu/46

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rité de toi et m’assoierai un jour au banquet de l’Empyrée.

— Callicrate, s’écria le jeune homme en rejetant ses armes et serrant le vieillard dans ses bras, prêtre sublime de la raison ! Que l’immortelle déesse reçoive en toi l’étreinte suprême de ceux qui n’aimaient qu’elle, qui avaient formé le rêve de vivre tout en elle, qui n’aimeront jamais qu’elle, et qui maintenant doivent s’arracher de ses bras pour épouser la haine hideuse, productrice de force et de salut ! Que ton cœur, qui sait tout comprendre, nous garde son amour au milieu de nos démences, et rappelle-toi toujours quelles furent nos larmes au moment de te laisser ! Adieu, raison chérie et trois fois vénérée ! Puissent nos enfants être plus heureux que nous !

Et, ramassant ses armes, il s’en-