Page:Benkendorff - Des cosaques et de leur utilité à la guerre, 1831.djvu/32

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(21) Thorb qui le conduit, il entreprend tout et ne désespère jamais. À l’affaire de Berlin (1), trois Cosaques du corps de Czernitscheff, com- mandés par le feu comte Pouschkin, jeune officier de la plus belle espérance, parcouru- rent au pas les rues des Tilleuls et de Guil- Jaume, et passèrent même jusque devant l’hô- tel du maréchal Augerau, gardé par cinquante Italiens ; tout Berlin a été témoin de ce fait ; les habitans firent ensuite cacher ces braves pendant le temps que les Français restèrent encore dans cette capitale. Y a-t-il un gué à sonder, un marais ou de la glace à éprouver, un bois ou un défilé, de quelque nature qu’ils soient, à fouiller et à explorer, le Cosaque fera toujours ce qu’il y aura à faire ; rien ne le rebute, rien ne le déconcerte ; les beautés, les dissipations et les vices des plus belles capitales ne sont pas capables de le pervertir. À Berlin, à Naumbourg, on leur ouyrait les plus beaux


(1) A l’attaque de la porte de Berlin dont j’avais été chargé, plusieurs vétérans du régiment de Soulim furent frappés de coups de baïonnette par l’infanterie d’Auge- reau qui se portait en grande masse sur ce point. Le ca- pitaine Blomberg y tomba mort au pouvoir de l’ennemi. J’eus 26 hommes hors de combat. Les braves colonels Amderstrup et Läschkareff des hussards d’Izioum me servaient de soutien.