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L’Abitibi, pays de l’or

possible ses gens non seulement à l’aviculture mais à l’élevage. Lui-même et ses colons voient les quantités énormes de victuailles de toutes sortes qui s’importent à grands frais dans les centres miniers. L’élevage des bestiaux, bien organisé et bien fait, donnerait des profits substantiels à la population agricole du voisinage. Pour le présent, la chose n’est évidemment pas possible. Les nouveaux colons doivent s’en tenir au travail de défrichement, d’essouchage, etc. Mais les perspectives sont excellentes pour les années à venir.

La situation de ces deux colonies, quant aux marchés pour les produits, ne saurait être meilleure : à l’est du lac Malartic, des deux côtés de la grande route qui va d’Amos à Val d’Or, à quelques milles seulement de cette dernière ville et de la ville de Sullivan.

Ces colons ne sont pas riches, loin de là ; leur condition paraîtrait même pitoyable, misérable aux yeux des gens qui ne sont pas au fait des choses de la colonisation. Les plus avantagés possèdent un cheval ou un bœuf, quelques vaches. Personne ne se plaint pourtant. Si la situation présente est assez pénible, les perspectives sont encourageantes pour un avenir pas trop éloigné.

Avant même qu’ils aient des produits à vendre, ces colons voient à leur porte des marchés qui s’établissent.