Page:Benoit L Atlantide.djvu/208

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ému, il faut le croire. Il s’est mis à nous parler des tristesses que lui causait la conduite de la duchesse.

« — Ce Fialin manque un peu de tact, — murmura l’Empereur.

« — Justement, Sire. Alors, Votre Majesté sait-elle ce que Gramont lui a lancé ?

« — Quoi ?

« — Il lui a dit : « Monsieur le duc, je vous défends de dire devant moi du mal de ma maîtresse. »

« — Gramont exagère, — fit Napoléon avec un sourire rêveur.

« — C’est ce que nous avons tous trouvé, Sire, y compris Viel-Castel, qui était pourtant ravi.

« — À ce propos, — fit l’Empereur après un silence, — j’ai oublié de te demander des nouvelles de la comtesse Bielowsky…

« — Elle va bien, Sire. Je remercie Votre Majesté.

« — Et Clémentine ? Toujours aussi bonne enfant ?

« — Toujours, Sire. Mais…

« — Il paraît que M. Baroche en est amoureux fou.

« — J’en suis très honoré, Sire. Mais cet honneur devient bien onéreux.

« J’avais tiré de ma poche les notes de la matinée et les étalais sous les yeux de l’Empereur.

« Il regarda avec son sourire lointain.