Page:Benoit L Atlantide.djvu/274

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— Non. Je sais exactement quand il est mort, deux minutes après que, ayant frappé, tu t’es enfui en poussant un cri.

— Alors, sans doute, il n’a pu savoir…

— Quoi ?

— Que c’est moi qui ai… tenu le marteau.

Il aurait pu ne pas le savoir, effectivement, — dit Antinéa, — et pourtant, il l’a su.

— Comment ?

Il l’a su, parce que je lui ai dit, — dit-elle, fixant avec un courage magnifique ses yeux dans les miens.

— Et, murmurai-je, — il l’a cru ?

— Mon explication aidant, il t’a reconnu dans le cri que tu as poussé. S’il n’avait pas dû savoir que c’était toi, la chose n’eût eu aucun intérêt pour moi, — acheva-t-elle avec un petit rire méprisant.

Quatre pas, je l’ai dit, me séparaient d’Antinéa. D’un bond, je les franchis, mais, avant d’avoir pu frapper, je roulai à terre.

Hiram-Roi venait de me sauter à la gorge.

En même temps, j’entendais la voix impérieuse et calme d’Antinéa.

— Appelez les hommes, — commanda-t-elle.

Une seconde plus tard, j’étais délivré de l’étreinte du guépard. Les six Touareg blancs m’entouraient et cherchaient à me garrotter.

Je suis assez fort et très nerveux. Un instant, je réussis à me mettre debout. Un de mes ennemis gisait à dix pieds, projeté par un coup de poing