Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Percy étendit la main, prit la liasse de papiers, puis se dirigea vers son cabinet, et s’assit.

Dans le journal qu’il ouvrit d’abord, ses yeux furent aussitôt frappés de titres gigantesques, au-dessous desquels les épaisses colonnes du texte étaient interrompues, de temps à autre, par d’autres titres sensationnels, en lettres capitales, — d’après une mode créée par l’Amérique, il y avait plus d’un siècle, et qui, depuis lors, avait toujours paru la façon la plus efficace de fournir des renseignements, rapides et inexacts, à l’intelligence du public.

Le journal était l’édition anglaise de l’Ère ; et les titres disaient :

Le Culte national. — Splendeur éblouissante. — Enthousiasme religieux. — Le Dieu nouveau dans l’Abbaye de Westminster. — Un fanatique catholique. — D’ex-prêtres faisant fonctions de cérémoniaires.

Puis le cardinal, en parcourant le corps de l’article écrit en petites phrases pittoresques, se composa, par degrés, une sorte de tableau impressionniste des scènes qui avaient eu lieu à l’Abbaye, le jour précédent, et dont les points principaux lui avaient été annoncés déjà par le télégraphe. En fait, le compte rendu détaillé ne lui apprenait rien de nouveau qui eût une importance réelle : et déjà il allait replier le journal, lorsqu’un nom le frappa. L’auteur de l’article écrivait :

« Il est convenu que M. Francis, le grand cé-