Page:Benson - Le Maître de la terre.djvu/355

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rire fin, et frotta doucement ses mains l’une contre l’autre.

— Ah ! je comprends ! dit-il. Eh ! bien, c’est que la question est très vaste. Est-ce que demain, par exemple ?…

— La réponse la plus courte me suffirait : mais il est d’importance absolue que je sois renseigné tout de suite ! La nouvelle loi, comme vous le savez, entre en vigueur…

Il s’incline.

— Eh ! bien, dit-il, pour résumer la chose en deux mots, voici ce qui en est : les catholiques prétendent que Dieu peut être perçu par la raison humaine, et que, de la disposition de ce monde, ils peuvent déduire qu’il doit y avoir en un créateur et un directeur, un Esprit surnaturel, — comprenez-vous ? Et puis, ils disent qu’ils peuvent encore en déduire plusieurs autres choses, au sujet de ce Dieu, et notamment qu’il est Amour, à cause du bonheur…

— Et la souffrance ? interrompit-elle.

Il sourit de nouveau.

— Eh ! oui, c’est là le point, c’est là le point faible !

— Mais, enfin, que disent-ils à ce sujet ?

— Eh ! bien, ils disent que la souffrance est le résultat du péché !

— Et le péché ? C’est que, voyez-vous, monsieur Francis, je ne sais absolument rien de tout cela !

— Le péché, ce serait la révolte de la volonté humaine contre Dieu !