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154 DÉFENSE DE L’USURE.

Maître. Je ne sais pas si le public trouva ce début piquant, mais on peut supposer que le maître n’en fut pas très satisfait. L’objet de la thèse, en effet, était de prouver que l’élève ne devait rien à celui qui l’avait instruit. Au moment de me montrer sous un rapport aussi ingrat que ce Grec, je crois devoir chercher, autant qu’il est en moi, à pallier mon ingratitude. Au lieu donc de prétendre que je ne vous dois rien, je commence par reconnaître que les points sur lesquels je me trouve d’accord avec vous doivent être ceux aussi sur lesquels j’approche le plus de !a vérité. Je pourrais même dire que je vous dois tout : car si je parviens à remporter sur vous avantage, ce ne peut être qu’avec les armes que vous m’avez fournies, et dont vous-même m’avez appris a faire usage ; et, en effet, comme tous les grands principes à l’autorité desquels on peut en appeler dans cette discussion ont été établis par vous, si je ne me trompe, il m’est presque impossible d’imaginer un autre moyen de vous convaincre d’erreur que de vous juger d’après vous-même. Dans les lettres auxquelles celle-ci fait suite, j’avais déjà poussé fort loin mon examen du système des lois qui fixent le taux de l’inté-