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PRÉFACE

DU TROISIÈME VOLUME





Avant de poursuivre la publication de ces Souvenirs, il me paraît instant d’exprimer ma gratitude, doublée d’une surprise, autant qu’elle profonde, à ce public d’optimistes qui leur fait un accueil si favorable. Il n’est pas à douter que j’en doive le bénéfice à la bonne humeur où je m’efforce de les maintenir, sans peine d’ailleurs, car elle est innée en moi, j’ai honte à mon âge de le dire, et la vie me l’a laissée, avec les cheveux, sa floraison peut-être.

Je ne m’en excuserai donc plus auprès des moroses et des pète-sans-rire, comme les appelait Armand Silvestre, et puisqu’il reste encore en France tant de braves pour se complaire à la philosophie ethnique et climatérique dont Voltaire nous a donné dans Candide le manuel pratique, je ferai de mon mieux pour m’assurer la clientèle de ces honnêtes gens.

Le goût du liseur moderne semble incliner de plus en plus à cette sorte de roman réel dont tout homme