Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/190

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que d’écrire un opéra nouveau, à cause de la nécessité de conserver la musique.

Pour refaire Ondine en trois actes, Saint-Georges demande… que vous lui procuriez une partition des voix, sans laquelle il ne peut appliquer ses nouvelles paroles à la musique. Je ne sais ce que vous penserez de la proposition ; la partition me paraît indispensable et toutes les imitations ou traductions de paroles, si fidèles qu’elles soient, ne sauraient la remplacer[1].

Saint-Georges demeure rue de Trévise, numéro 6. C’est un homme habile pour ces sortes de choses, et l’énorme succès du Val d’Andorre donne en ce moment plus d’autorité encore à son nom.

Si vous lisez la Gazette musicale et les Débats, vous devez être au courant de tout ce qui se fait chez nous en musique, cet hiver. Je ne vous en parlerai donc pas. Dimanche dernier, soit dit seulement en passant, Spontini, avec son second acte de la Vestale, a tellement enthousiasmé et bouleversé le public du Conservatoire que nous ressemblions à une assemblée de fous. J’en pleure encore en vous en parlant. Je viens de faire deux feuilletons là-dessus ; peut-être vous tomberont-ils sous les yeux : ils paraîtront ces jours-ci dans la Gazette musicale et les Débats.

Je travaille en ce moment à un grand Te Deum à deux chœurs avec orchestre et orgue obligés. Cela prend une certaine tournure. J’en ai encore pour deux mois à travailler ; il y aura sept grands morceaux.

  1. Le libretto de M. de Saint-Georges se trouve dans la bibliothèque du château de Romany, près Kowno, en Lithuanie ; ce libretto n’a jamais été mis en musique par M. Lwoff, mort en 1870. (Renseignements communiqués par M. Wladimir Stassoff.)