moi que ce succès. Les conséquences n’en sont guère douteuses, à ce que chacun dit.
Adieu, mille amitiés. Va voir Brandus, si tu en as le temps, et prie-le de tirer la moelle des journaux anglais pour sa Gazette. C’est curieux, je t’assure.
LIII.
AU MÊME.
Londres, 30 avril 1852.
Je n’ai pas vu ton article dans les Débats. Écris-moi un mot pour m’instruire de tes relations avec M. Bertin. A-t-il imprimé ton travail sur M. Lehman (c’est, je crois, le nom de l’organiste). As-tu narré les malheurs du Juif errant[1] ? Quel est le succès ? Quelle est la valeur de l’ouvrage ? J’ignore tout cela. Quelques mots échappés à la plume d’un des artistes chantant dans l’œuvre nouvelle me donnent à entendre qu’elle a fait, à son apparition, un mezzo fiasco ; ce qui, selon moi, ne prouverait rien contre elle. Mais, consacre-moi un quart d’heure pour me mettre au courant.
Avant-hier soir a eu lieu notre troisième concert et la seconde exécution des quatre premières parties de Roméo et Juliette. Tout a été rendu avec une verve, une finesse, une intelligence inconnues dans ce pays-ci. L’orchestre, à certains moments, dépassait en puissance tout ce que j’ai
- ↑ Le Juif errant d’Halévy.