Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/203

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Je n’ai pas d’autre moyen de te tirer d’affaire.

Qu’est-ce que tu me dis de tes habits déchirés ? Pour un mois et demi passé à la Havane, tu as donc abîmé tes effets ?… Tes chemises sont pourries… il faudra donc des douzaines de chemises tous les cinq mois ? Est-ce que tu te moques de moi ?

Je te recommande de mesurer tes termes quand tu m’écris ; ce style-là ne me convient pas. Si tu croyais que la vie est semée de roses, tu dois commencer à voir le contraire. En tout cas et en trois mots, je ne pense pas te donner un autre état que celui que tu as choisi. Il est trop tard. À ton âge, on doit savoir assez le monde pour mener une conduite différente de celle que tu paraîs tenir.

Quand tu auras répondu une lettre raisonnable en m’accusant réception du demi-billet, tu recevras le reste et mes instructions. Jusque-là, reste au Havre.

Adieu.


LV.

À M. FERDINAND HILLER.


Paris, 1852.

Mon cher Hiller,

Vous allez me croire coupable, mais je ne le suis pas. Je rentre de la répétition, je déjeune, il faut que je ressorte aussitôt pour aller au concert où joue madame Kalergi, chez le prince Poniatowski ; chez Armand Bertin, au bureau de censure ; à l’imprimerie donner des instructions à mon