Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de notre cruelle perte… Je pars dimanche prochain à huit heures du soir pour Hanovre, où je serai jusqu’au 3 ou 4 avril. Après cette date, je ne sais où je devrai aller ; mais, en tout cas, je serai certainement à Dresde (Saxe) du 15 avril au 1er mai. Écris-moi le plus souvent possible pour m’informer de tes affaires. J’attends une lettre de toi avant dimanche et je compte en recevoir une autre à Hanovre, où tu m’informeras si tu as reçu le paquet que je vais t’envoyer. Le reste des objets que je n’ai pas vendus à Montmartre, tes livres, les portraits de ta mère et le mien, resteront à Paris, rue de Boursault, dans une malle fermée et portant ton adresse et la déclaration que cela t’appartient. J’ai donné deux de mes portraits à Joséphine et à Madeleine, qui me les ont demandés. En outre, j’ai donné plusieurs objets d’habillement de ta mère à Joséphine. Dieu veuille que mon voyage d’Allemagne me rapporte quelque chose ! L’appartement de Montmartre n’est pas loué et il faudra peut-être que je le paye pendant un an encore.

Adieu, très cher enfant ; mon affection pour toi semble avoir doublé depuis la perte que nous avons faite.

Je t’embrasse de tout mon cœur.


LXVI.

AU MÊME.


Dresde, 14 avril 1854.

Mon bien cher Louis,

Je reçois ta lettre et j’y réponds à l’instant. Tu m’annonces à la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles. Te voilà donc