Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/374

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mer Rouge

que je vous ai montré et que je trouve à présent terriblement barbouillé dans certains endroits. J’espère pouvoir le faire exécuter à Saint-Roch, à mon retour, qui aura lieu, je crois, avant les premiers jours d’août.

En attendant que j’aie le plaisir de vous revoir, monsieur, mon père me charge d’être l’interprète de ses sentiments auprès de vous, et de vous témoigner toute sa reconnaissance pour les soins que vous m’avez prodigués ; vous ne doutez pas, monsieur, que je n’en sois pénétré moi-même. Veuillez en recevoir l’assurance avec mes salutations respectueuses.


À M. BERLIOZ, A LA COTE-SAINT-ANDRÉ.

Paris ce 10 mai [1828].

Mon excellent père,

Que je vous remercie de votre lettre ! Quel bien elle m’a fait ! Vous commencez donc à prendre un peu de confiance en moi ! Puissé-je la justifier ! C’est la première fois que vous m’écrivez sur ce ton, et mille fois je vous en remercie ; c’est un si grand bonheur de pouvoir faire honneur et plaisir à ceux qui nous sont chers. Oh ! certes, oui, je serais enchanté de pouvoir me faire entendre de vous ; mais pour un voyage de vous à Paris, il faut quelque chose de plus positif et de plus assuré qu’un concert qui peut être empêché par le plus léger caprice des hommes du pouvoir. J’attends depuis huit jours, dans une mortelle impatience, la permission de M. Mangin, le préfet de police, pour faire afficher le concert ; je dois retourner seulement demain