Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vous voir que je viens chercher exprés de trente lieuës. Je m’aperçois qu’il vous importe bien peu que je ſois icy ou ailleurs ; je vois bien que cela vous eſt ſort égal, & que vous n’y prenez aucun intereſt.

Je viens d’aſſez loin en un jour
Sur les aiſles de mon Amour
brûle de revoir ce que mon Cœur adore
Depuis huit jours je ſouffre un cruel embarras,
Je vous cherche par tout, & ne vous trouve pas,
Et le chagrin qui me devore
Sans doute a pour vous des appas.
Puis que vos cruautez le ſont durer encore,
Cependant un coup d’œil pourroit me raſſurer
Je pourrois devant vous me plaindre & ſoupirer,
Ou vous pourriez m’écrire un Billet un peu tendre,