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JEAN-ARTHUR RIMBAUD

Cuif et de Marie-Louise-Félicité Fay, apparentée aux Fay d’Athies, de Tourteron.

De temps immémorial, les Cuif ont habité la contrée ; et ils y furent, successivement, laboureurs. En sorte que leur généalogie est claire et serait facile à remonter. Mais à quoi bon ? Contentons-nous de constater qu’ils sont de purs ardennais du vallage et que, d’ailleurs, soit sous leur nom patronymique, soit sous des noms d’alliance, ils rayonnent de tous côtés dans la région de Vouziers et celle de Rethel.

La maison familiale à Roche, occupée de père en fils par l’aîné des Cuif jusqu’au frère de Vitalie, mort célibataire en 1856, a été rebâtie en 1791 par Jean-Baptiste Cuif, qui était à ce moment-là fermier du seigneur de Roche et qui avait, en 1789 et 1790, acheté cette maison et les terres en dépendant aux héritiers de messire Louis Le Seur, prêtre licencié ès-lois, chanoine de l’église collégiale de Saint-Pierre de Mézières-sur-Meuse, baron de Nanteuil-sur-Aisne, seigneur de Murtin et autres lieux. Ce Jean-Baptiste Cuif était le bisaïeul de Madame Rimbaud et, en même temps que laboureur, il fut, devant l’Éternel, un audacieux constructeur. On lui doit la configuration actuelle du château de Roche, une bonne part des maisons du hameau, ainsi que la construction, en 1803, sur un prieuré, de