Page:Berrichon - Jean-Arthur Rimbaud, 1912.djvu/199

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Mais, tout de même, on se mit en quête de travaux matériellement profitables.

S’il faut en croire les pièces du dossier du procès de Bruxelles en 1873[1], ce n’est que lorsqu’ils eurent éprouvé l’impossibilité de trouver emploi quelconque en Belgique de leur bon vouloir laborieux, qu’ils se décidèrent à passer en Angleterre.

Ni l’un, ni l’autre ne connaissait la langue anglaise. Ils comptaient sur l’obligeance des réfugiés de la Commune, amis de Verlaine, pour s’initier aux coutumes d’Outre-Manche et pour se faire piloter dans Londres qui, mieux que Bruxelles, devait offrir l’utilisation de leur activité.


De même que Verlaine l’a fait dans les Romances sans Paroles, Rimbaud nous a laissé des souvenirs du séjour en Belgique. C’est, dans le premier recueil de ses illuminations : Bruxelles daté de juillet, Âge d’or ; c’est la première des Villes, hallucination synthétique, vision prophétique, projection d’ensemble et récréation sur l’écran du rêve des impressions accumulées au cours de ces deux mois de vie belge :

  1. Voir à l’appendice.