Page:Berrichon - Jean-Arthur Rimbaud, 1912.djvu/245

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lence et sa manière d’agir avec les personnes de connaissance.

Nous venons de montrer la tension dans les rapports des deux amis à Londres. Ils étaient devenus intolérables l’un à l’autre, c’est positif. La sentimentalité de Verlaine, en désespoir de cause et peut-être par esprit d’imitation, s’était reprise à l’amour conjugal. Malmené par Rimbaud, incité par la nostalgie du ménage réel, du foyer familial, il essayait, par l’entremise de sa mère, de négocier avec sa femme une réconciliation et Madame Verlaine, heureuse à l’idée du retour de son fils près d’elle à Paris, lui célait sans doute les difficultés et ne le désespérait point, voyant certes aussi, quoique bien à tort, dans la séparation des deux poètes te moyen d’enrayer la dissipation d’une fortune qui était loin d’être inépuisable. Elle avait réussi à savoir, peut-être à obtenir, que son Paul ne serait l’objet d’aucune poursuite relativement à la Commune.

À la fin de juin, le Pauvre Lélian recevait de sa mère de bonnes nouvelles quant à la marche des négociations matrimoniales. Il n’y avait plus, au dire de l’excellente femme, puisqu’on restait sceptique à l’endroit de la bénévolence des conseils de guerre répressifs, qu’à prendre rendez-vous à Bruxelles pour y sceller, en quelque sorte,