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Au rebelle ! Que dis-je ? Ah ! dans ces jours heureux,
Le Ciel ne sera plus fatigué de nos vœux.
Vous[1] qu’une tendre Sœur redemande à son Père,
Chers objets des soupirs d’une sensible Mère,
Jeunes Guerriers, trahis par le sort des combats,
Captifs infortunés en de tristes climats,
Ce superbe Hyménée adoucissant vos peines,
De vos bras glorieux fera tomber les chaînes.
Pour nous, dans l’Univers, il n’est plus d’ennemis ;
Napoléon verra ses Enfans réunis,
Publier ses bienfaits, bénir ses destinées,
Et réclamer pour lui les plus longues années.

Vivez, Prince, vivez pour faire des heureux :
Tige en Héros féconde, arbre majestueux,
Déployez vos rameaux, et croissant d’âge en âge,
Protégez l’Univers sous votre auguste ombrage[2].


BERRYER fils,
Élève du Collège de Juilly.
  1. Les prisonniers en Angleterre.
  2. Et ingenti ramorum proteget umbrâ.
    Virg., Georg. II.