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l’Amérique et publia : The Viviparous Quadruveds of America ; New-York, 1845-1838 (il en a été fait une édition avec planches réduites ; Philadelphie, 1846-1849 et New- York, 1854, 3 vol. gr. in-8 ; et Biography of American Quadrupeds, texte de l’ouvrage précédent, en partie par J. Bachman ; New-York, 1846-1833, 3 vol. gr. in-8 ; ouvrages dont la splendeur égale, si elle ne dépasse, celle des précédents). — Ses deux (ils, John Woodhuse (1842-1862) et Victor Gifford Audubon (mort en 1860), furent peintres animaliers, collaborateurs de leur père et membres de l’Académie de New-York. D r L. Hn. Bibi.. Life a.advent.of Audubon, by himself ; Londres, | 1869, 2«édit. — Life of Audubon ; New- York, 1869, publ. par sa veuve. — Saint-Jou.n, Audubon, the naluralist in the New-World, adventures and discoveries ; Londres, 1856, in-8.

AUDU1NELLA (Bot.). Genre d’Algues-Floridées , du groupe des Némaliées, créé par Bory, et synonyme de Chantransia (V. ce mot).

AUDUN lllskœlda (le mauvais poète), skàld norvégien du ix. e siècle, fut d’abord à la cour de Harald Svarté, puis il tint le premier rang, à cause de son âge, à celle de Harald Hârfagré. Il composa en l’honneur de celui-ci une drapa (ode), dont il avait emprunté le refrain à son parent Ulf Sebbason, ce qui lui valut son surnom et au poème le titre de Stolinstefja (refrain plagié). S’étant avec deux de ses confrères exposé au courroux du roi, ils furent chargés d’une mission périlleuse auprès d’Eirik Bjarnason, roi de Suède ; ils s’en acquittèrent bien grâce à leurs belles paroles et à leurs chants ; c’est le sujet d’une très intéressante saga ; mais celle d’L'lf Sebbason où il était aussi question d’Audunest perdue. On n’a conservé de lui que quelques fragments. B-s. Bibl. : Saga sluïlda Haralds, dans Fornmanna sœgur, t. III, pp. 65-82, cf., t. X, p. 179. — Eqils saga Sltallagrimssonar, ch. vin. — Snorra Edda, t. Il, pp. 98-101, 405, 508 ; t. III, pp. 253, 201, 273, 405-7, 415-0. — Gudmund Thorlâksson, les Skàlds norv. isl., p. 17. — Mœbius, Cal. I,pp. 144, 178.

AUDUN Vestfirdské, voyageur islandais, se rendit en Norvège et delà en Groenland (1061) pour y faire le commerce ; en ramena un ours blanc apprivoisé, qu’il alla offrir comme une grande rareté auroi de Danemark, Svend Estridsen ; poussa jusqu’à Borne et, à son retour, il reçut du roi un navire tout équipé avec lequel il regagna l’Islande, en passant par la Norvège’pour remercier le roi Harald Hardrâdé de l’avoir laissé circuler sans entrave. Tel est le sujet du Thdttr Audunar Vestfirzka, bien des fois publié, et traduit en danois, en latin, en allemand. B-s. Bibl. : Flateyjarboh, t. III, pp. 410-515, et Fornmanna sœgur, t. VII, pp. 297-3U7. — Morhinskinna, pp. 61-05. — Grœnlands hist. Mindesmœrker, t. II, pp. 036-651. AUDUN Hugleiksson, surnommé Hestakorn (orge aux chevaux), magnat norvégien, seigneur de Hegranes, pendu en 1302 à Nordnes près Bergen. Comme il était apparenté à la famille royale et fort versé dans la jurisprudence nationale, il joua un rôle important sous le règne de Magnus Ilâkonarson le Législateur. Dès 1276 il est cité comme stallaré (maréchal). Sous Eirik Magnusson (1280-1299), il fut le principal membre du conseil royal, devint jarl (duc) en 1286, et reçut de pleins pouvoirs pour conclure une alliance avec Philippe le Bel ; par un traité signé à Paris, le 22 oct. 1295, la Norvège s’engageait, moyennant subside, à équiper et armer 300 navires et 50,000 hommes pour faire la guerre à l’Angleterre et à l’Allemagne ; le prince Hâkon Magnusson, frère d’Eirik, devait épouser une parente de la reine de France, la princesse Isabelle de Joigny. Dès l’avènement de Hâkon (1299), il tomba en disgrâce, fut emprisonné et exécuté trois ans après, presque en même temps que la prétendante Marguerite. On suppose que Audun était du parti de celleci ; selon d’autres, il aurait séduit la fiancée de Hâkon. B-s. Bibl. : Bislaipa sœgur, t. II. — Flateyjarboh, Ann. t. III.

— Absalon Perdersen Beyer, Norges Beshrivelse dans Norslie magasin, 1, pp. 132, 13-4. — Werlauit, dans Antiqvanshe Ann., t. 1, pp. 88-100. — Fayi ;, Nnrshe Sagn, 1° éd. pp. 111-4. — Mu.nch, Det norshe Fulhs Hist., vol. IV, t MI. — G. Storm, dans Histor. Tidsshrift ; Christiania, 1881, 2« série, t. III, pp. 207-8.

GRANDE ENCYCLOPÉDIE. — IV.

— AUDUBON — AUER

AUDUN-LE-ROMAN. Ch.— I. de cant. du dép. de Meurthe-et-Moselle, arr. deBriey ; 590 hab. Faisait partie de l’ancien dép. de la Moselle. Appelé ainsi par opposition avec Audun-le-Tiche (Deutsch) dans la Lorraine allemande. Industrie métallurgique. Forges.

AUE ou AU est le nom d’un grand nombre de rivières d’Allemagne ; c’est le même mot que Ach (en haut-allemand ) ou Aa (bas-allemand et flamand). La principale traverse le Hanovre occidental, elle a 97 kil. de long ; ce nom est aussi appliqué à une vallée pittoresque de la Saxe (Goldene Aue), qui sépare la Thuringe du Harz, et aune série de fonds de prairies entourées de collines. Il entre en composition dans beaucoup de noms géographiques. AUE (Hartmann von), poète allemand, né vers 1170, mort avant 1220 de la pléiade des Minnesinger (V. ce mot et Allemagne [Littérature]). Il était né en Souabe d’une famille pauvre. Il reçut une éducation bien supérieure à celle de son rang. De bonne heure il se mit à composer des vers, « lorsqu’il ne trouvait pas, dit-il naïvement lui-même, à mieux employer son temps ». Il savait le latin et le français ; il avait appris sans doute la première de ces langues dans quelque école de couvent, et la seconde dans le nord de la France, où il fit un court séjour. Il eut le loisir de se perfectionner dans la connaissance du français pendant la troisième croisade, à laquelle il prit part en 1190. Hartmann d’Aue est le principal représentant de la poésie de cour à cette époque. Il se distingue par la mesure, le bon goût, l’expression naturelle des sentiments. Ses principaux ouvrages sont : Erec (éd. Haupt ; Leipzig, 1839 ; 2 e éd.. 1871) ; Iwein (éd. Benecke et Lachmann ; Berlin, 1827 ; 4 e éd., 1877), dont les sujets sont empruntés aux poèmes français de Chrestien de Troyes, du cycle d’Arthur et de la Table ronde. Gregor est aussi imité d’une légende française. Citons encore le Pauvre Henri (Der Arme Heinrich, éd. Paul Halle, 1882), tableau de mœurs, émouvant dans sa simplicité, et d’un charme pénétrant, qui suffirait pour assurer la gloire d’Aue. Une édition d’ensemble des œuvres d’Hartmann d’Aue a été insérée dans la collection des Deutsche Klassiker des Mittelalters ; Leipzig, 2 e éd., 1870-73). Bonhoure. Bibl. : Gervinus, Deutsche National Literatur. AUENBRUGGER VON AU EN BRU G (Leopold), médecin allemand, né à Graetz (Styrie) le 19 nov. 1722, mort à Vienne le 9 sept. 1798. 11 étudia la médecine à Vienne et devint médecin ordinaire de l’hôpital espagnol de cette ville. C’est lui qui a inventé la méthode de percussion d’une si haute importance pour le diagnostic des maladies, surtout de celles de la poitrine. Il ne publia son invention qu’après l’avoir expérimentée pendant sept années : hiventum novum ex percussione thoracis humani ut signo, abstrusos interni pectoris morbos detegendi ; Vienne, 1761, in-8 ; la publication de cet opuscule passa d’abord presque inaperçue, et, pendant dix ans, le nom du médecin de Vienne resta inconnu. Un médecin de Paris, Rouvière de la Chassagne, traduisit l’opuscule d’Auenbrugger, mais annexa sa traduction à un livre médiocre : Manuel des pulmoniques ; Paris, 1770, in-12 ; ce n’est qu’en 1808, grâce à Corvisart, que la méthode fut connue et appréciée en France ; Laënnec la perfectionna ensuite. — On a encore d’Auenbrugger : Experimentumnascensderemediospecifico in mania vicorum ; Vienne, 1776, in-8 ; — Von der stillen Wuth oder dem Triebe zum Selbstmorde, etc. ; Dessau, 1783, et divers autres ouvrages. D r L. Hn. AUER (Pierre), sculpteur allemand, dont on trouve les traces à Ulm en 1508 et de 1517 à 1535.

AU ER (Jean-Paul), peintre allemand, né à Nuremberg en 1636, mort en 1687. Après un séjour de quelques années à Ratisbonne dans l’atelier de G. Chr. Eimmart, il partit pour Venise et Rome. Il visita successivement Turin, Lyon, Paris et Strasbourg avant de revenir à Nuremberg. Sandrart, son beau-père, cite de lui une série de I Histoire d’Ariane, un Triomphe de Bacchus, les Quatre Evangëlistes, etc. 11 parait avoir joui, en son telnps, d’une 40