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BESICLE ^ 490 — 1 i -+ — P Pi ^l-’Hi-j)de l’opérateur ; voici alors comment on opère : on modifie d’une façon connue la vue de l’observateur, en plaçant devant ses veux des besicles de force connue et en déterminant ainsi, à l’aide de l’optom^’lre dont nous venons de parler, la distance à l’œil des deux piinctum ■proximum /v, et remotum r, qui permettent de trouver la valeur de la distance des deux vi^ritahles P, R lorsque l’observateur est sans besicles. Laformule générale des lentilles que nous emploierons est _ 1 1 _ 1 ~ p + ^ - 7 oîi 0, p’ et /"représentent les distances au centre optique de fa lentille de l’objet, de l’image et du foyer principal, ces distances étant comptées positivement dans le sens de la pro[iagation de la lumière. Si on place l’une conire l’autre deux lentilles de distance focale, / et /’ et si l’on appelle d la distance de leurs centres optiques, la formule qui existe entre la distance du point lumineux à la première lentille p et celle de son image à la deuxième lentille p’ est, 1 1 7 + 7. Si dans une première approximation on suppose d nul, la formule précédente montre que l’emploi de deux lentilles de distances focales pi incipales f et /, revient à l’emploi d’une lentille de distance focale F, F étant défini par la relation 1 _1 1 F -/• + / ;• Appelons A la distance du centre optique de l’œil à la rétine. Désignons par /^ le foyer de l’œil, accommodé pour la vision nette du punctvm remotum et /^ le foyer de l’œil, accommodé pour la vision nette du pu7ictum proximum ; on a les deux équations suivantes en désignant par — P et — R les distances de ces ptinctum à l’œil (P et R sont alors d’après nos conventions de signes des valeurs positives en général, sauf pour les hypermétropes où R est négatif.) 1 fr Si nous supposons maintenant l’œil armé de besicles, les deux punctum paraîtront à dos distances — P, — R,, que l’on mesurera sur l’optomètre et qui seront liées aux distances P et R que l’on chenlie par les relations (l)et(-2) 1 14 1111 P+Â+.I 1 1 R+À j _ 1 1 11 •^"p,= P + v ^ 1 ^ MX ^^-l Ri >

!p désignant la distance focale principale des verres des 

besicles. Ces équations (1) et (2) ne sont qu’approchées parce que nous avons supposé d nui, ce que l’on peut faire pour les vues presbytes ou modérément myopes. Mais pour les yeux très myopes, il est indispensable d’en tenir compte, si l’on veut se servir de l’optomètre avec des besicles, mais c’est ce que l’on ne fait pas, parce qu’alors les deux punclum se trouvent à des distances de l’a-il assez ta[iprochées pour qu’on puisse les mesurer facilement. Us équations que nous venons d’éciire nous montrent comment agissent les besicles : elles substituent à notre œil dont la convergence no peut varier qu’entre — et 1 . ’" — un système optique dont la convergence peut varier fp 1 1 toujours, grâce à l’accommodation de l’œil entre /» 1 1 et - — I — . On peut choisir -j de telle façon, qu’un point situé à une distance donnée puisse être vu nettement. Ces équations montrent que es punctum proximum et remotum s’éloignent de l’œil quand on [)lace devant lui une lentille divergente, et qu’ils se rapprochent au contraire, quand on emploie une lentille convergente. La puissance d’accommodation est donnée par définition par la formule ^ _ 1 1 Â ~ P ~ R Nous appellerons dans ce qui suit la distance des deux punctum, champ de l’accommodation. Les formules (1) et (2) nous montrent que 1 _ 1 1^ _ 1_ P R ~Pi Ri d’où il suit que la puissance d’accommodation n’est pas changée quand on place des besicles devant l’œil ; c’est seulement la position relative et la distance des punctum proximum et remotum qui changent. Calculons en eliet la distance de ces deux points avec ou sans besicles. On a, d’après les équations (1) et (2) : 111,, Po P + ; = it/"^’ = pT1 de même R, ^-^ d’où l’on déduit Ri -P. R

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(R-P) (R+<p)(P + ç). Le rapport entre la distance iïe% punctum on, si l’on veut, entre les champs d’accommodation, avec ou sans besicles dépend de la valeur du facteur R — P dans l’équation précédente. Cherchons dans quelles conditions on a : (R + y) (P + 9) ^ on déduit de là f > (R + cp) (P + o) 0-3 > o2 + -e (R + P) + PR ou 9 < PR R Lorsque 9 est positif, cette inégalité ne peut avoir lieu sauf pour certains hypermétropes. A part ces cas le facteur de R — P est plus petit que 1 et par suite Rj — P^ est plus petit que R — P. Donc le champ d’accommodation est plus petit avec des besicles convergentes qu’avec la vue naturelle. Si f est négatif il peut être plus petit ou plus grand ’1"*^ — D — ; — 5- ^^"s ^^ premier cas, le facteur de R — P est plus grand que 1 et par suite Rj — P^ est plus grand que R — P, Le champ d’accommodation est donc plus grand pour l’œil myope , armé de lentille diver-PR gente, que pour l’œil nu. Si 9 est plus grand que — il est facile de voir que l’œil myope, muni d’une pareille lentille, devient hypermétrope et son champ d’accommodation diminue. C’est un cas qui peut se rencontrer dans la prati(iue si l’on prend des verres d’un numéro trop fort. Nous avons supposé dans tout ce qui précède que l’oo