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BURTY — Rl’HY

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qu’il i . ii t . rn ii des dessins japonais pour la première foil employé ! en France dans la décoration d’un livre). — En 186’J, il publiait une brochure sur Paul lluet, Notice biographique et critique suivie du Catalogue de ses œuvres (Paris, 1809, in-8, avec une eau-forte inédite du maître). — En 1870, M. Rurty fit partie de la commission chargée de dépouiller les documents présentant un intérêt historique qui avaient été trouvés aux Tuileries. Après la publication collective, M. lîurtv a donné seul, sans y mettre son nom, les Derniers Télégrammes de l’Empire (Paris, Beauvais, 1371, in-8, pi.). Enfin, en 1871, Gambctta lui confia la critique d’art de la République française, qu’il venait de fonder et où M. Burty a publié depuis, au jour le jour, sur les Salons, les livres, les expositions et les questions d’art, un grand nombre d’études. 11 a été ainsi activement mêlé à toutes les polémiques et il a toujours apporté à la défense de l’art moderne et de ses tendances les plus hardies le précieux secours de sa plume et l’autorité de son talent. — M. Burty a publié en 1876, précédées d’un très beau travail person nel, les Eaux-fortes de Jules de Concourt (Paris, 1 vol. in— fol.). — Et, en 1877, Vingt-cinq dessins d’Eugène Fromentin, reproduits à l’eau-forte par M. Montefiore (Paris, Londres, in-tol.), avec une notice concernant des documents inédits.

M. Ph. liurty a publié, en 1869, une plaquette tirée à très petit nombre pour être offerte à ses amis : Pas de lendemain (in-8 carré). C’est un souvenir personnel qui a pris la forme d’une nouvelle, d’un sentiment délicat et exquis. On a, de lui, un roman, Grave imprudence (1880, in— 18). En 1877 il a réuni en un volume, Maîtres et Petits Uailres (Paris, 1871, in-12), quelques-unes de ses études sur Delacroix, Huet, Rousseau, Millet, Victor Hugo, Gavarni..., œuvre d’un critique aussi sincère que lettré délicat. Un second recueil, du même genre, sera publié prochainement. — En 1886, il a donné dans la collection des Artistes célèbres, dirigée par M. E. Muntz, une étude sur Bernard Palissy. M. Ph. Burty a été nommé inspecteur des beaux-arts et chevalier de la Légion d’honneur. A. M.

BURY. Ham. de la corn, de Chambon, dép. de Loir-et-Cher, arc. de Blois, cant. d’Herhault. Au sommet de la colline qui domine la rive droite de la Cisse, se dressent les ruines encore importantes du château de Bury, qu’aavait construit Florimond Robertet, ministre de Louis XII, sur l’emplacement d’une forteresse féedale possédée autrefois par les comtes de Blois. Quelques écrivains du xvi e siècle ont parlé du château de Robertet et s’accordent à le louer comme un des plus beaux édifices du temps. Au siècle suivant, il était déjà ruiné et les objets d’art très nombreux qu’y avait réunis son possesseur, dispersés. Plusieurs, parmi lesquels une statue de David, attribuée à Michel-Ange, furent transportés au château d’Onzain par les Rostaing, possesseurs de celte terre et de celle de Bury. La trace en est également perdue. F. B.

BURY. Com. du dép. de l’Oise, arr. de Clermont, cant. de Mouy ; 2,i48 hah. ; stat. du chemin de fer du Nord ; sur lethérain. Bury fut brûlé par les .Normands au ix e siècle. C’était le ch.-l. d’une châtellenie appartenant aux évèques-comtcs de Beauvais. Le village avait le litre de bourg ; il fut pillé par les Ligueurs en 1591. La cure de Bury fut changée en collégiale au xi e siècle, et devint plus tard un simple prieuré. L’église, classée parmi les monuments historiques, est du xn e siècle et montre de remarquables détails de construction et d’ornementation, notamment une Passion en bois doré, exécutée en 15 i8, et plusieurs tableaux de Nicolas Berlin. On a trouvé à Bury des sarcophages et de nombreusos antiquités. Cette commune comprend plusieurs hameaux et notamment : Dur y -Saint-Claude, qui possède une chapelle fondée en 1327 par Claude de Durant, seigneur du lieu ; Arsy ou Harsy, donnée à l’abbaye de Saint-Lucien par Charles le Chaavt eu 869 ; Mérard, ou existait une chapelle dèa le x" siècle ; Doisicourt, Urivois, le Fiel-Cornu, ou Eglise de Bury (façade ouest).

vécut longtemps M lle de Pienne, femme du fameux évêque de Valence, Montluc, etc. C. St-A.

BURY-Saint-Elmunds. Ville d’Angleterre, comté de Suti’olk, sur le Larlh ; 16,111 hab. Bâtie dans une jolie situation, au bord d’une rivière navigable, cette ville possède encore de beaux restes de son passé. De l’abbaye, il ne reste que la tour de l’église, beau spécimen de l’architecture normande, une porte de 27 m. de haut, élevée au milieu du xiv e siècle, et quelques murs. L’église Saint-Marv. de style gothique, fut bâtie au commencement du xv e siècle ; elle renferme le tombeau de Marie Tudor, veuve du roi de France Louis XII. L’école latine, fondée par Edouard VI, est encore une des meilleures d’Angleterre. Bury-Saint-Edmunds est un important marché agricole pour le grain et le bétail, et fabrique des instruments agricoles. Non loin est lckworth, superbe résidence du marquis de Bristol. Histoire. — Bury-Saint-Edmundsest une ville ancienne : on suppose que c’est la Villa Faustini des Romains ; à l’époque saxonne elle était florissante sous le nom de lieoderiesworth cl lut capitale de l’Estanglie. Elle doit son nom actuel au roi martyr d’Estanglie, saint Edmond, que les Danois tuèrent en 870. Eu 1020. Canut le Grand fonda en son honneur un monastère qui devint le plus célèbre du royaume d’Angleterre avec celui de Glastonbury. En 1327, le peuple de la ville et du voisinage, exaspéré contre l’abbaye, l’attaqua et la brûla. I -M. 15. BURY (Richard dei, bibliophile et homme d’Etat anglais, né ca 1287 à Bury-Saint-Edniiinds (comté de Suf-