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de Versailles, cant. de Marly. Dès le xu’ siècle, sous Louis MM, le nom de relte localité apparaît dans l’histoire, et ses possesseurs nous sont connus presque sans interruption, jusqu’à maintenant. Mais ce nom n’a de célébrité que par la bataille désastreuse qui s’est livrée à Buzenval le I !) janv. 1871, dernier eflort tenté par l’armée de Paris pour rompre la ligne d’investissement de l’armée allemande (V. Paris [siège de]). Depuis l’attaque effectuée par le général Ducrot le 21 oct. sur la Malmaison, les Allemands avaient singulièrement fortifié leurs positions de ce côté, construisant des bords de la Seine, près de la Malmaison, jusqu’à la redoute de Montretout, et de là jusqu’à Sèvres, une triple ligne de circonvallation. Il y avait bien des points faibles dans ces trois enceintes, mais il eût fallu, pour les attaquer d’une façon fructueuse, des mouvements compliqués qui demeuraient tort risqués avec les troupes et les cadres inexpérimenté ? dont disposait l’armée de Paris. Pour céder aux demandes de la population parisienne, le commandant en chef résolut toutefois de livrer une bataille avant la capitulation qu’on sentait imminente. 84,250 hommes répartis en trois corps sous les ordres des généraux Ducrot, de liellemare et Vinoy, furent destinés à cette opération. Après une nuit pluvieuse et par un dégel qui avait détrempé les routes, l’armée française entama son mouvement dans la nuit, franchissant la Seine au pont de Neuilly et aux deux ponts d’Asnières. Adroite, le corps de Ducrot, contenant à peu près les seuls régiments de ligne dont disposait le commandant en chef, était partagé en deux colonnes dont l’une (extrême droite) devait tourner le ravin de Saint-Cucufa et Longboyau, et l’autre attaquer Buzenval. Le centre (Bellemare) marchant sur trois colonnes devait attaquer par sa droite le château de Buzenval et, par son centre et sa gauche, la maison du curé à la cote 155. Enfin l’aile gauche (Vinoy) avait à enlever la redoute de Montretout, les villas" Pozzo di liorgo et Zimmermann, les maisons Béarn et Armengaud. Ce plan d’attaque, rationnel au premier abord, péchait cependant par ce point que ni la qualité ni la solidité des troupes ne permettait de l’adopter. On ne pouvait compter pour une attaque décisive ni sur les troupes du général Bellemare ni sur celles du général Vinoy. D’ailleurs le mauvais état du terrain devait empêcher le mouvement tournant par la droite de s’effectuer à temps. Les corps de gauche et du centre avaient atteint leur objectif, que les troupes de Ducrot n’avaient point paru encore sur le champ de bataille. Or, pour réussir, il impoitait surtout d’aller vite, de façon à Être maitre des positions, avant que l’ennemi eut eu le temps d’y amener des renforts. Vers onze heures, Vinoy, en possession de Montretout, gagne du terrain vers Saint-Cloud ; Bellemare, maitre du parc et du château de Buzenval à peine défendus, borde le plateau de la Bergerie. Mais l’ennemi surpris amène sur ses positions des troupes fraîches, et quand Ducrot débouche enfin vers Saint-Cucuta il n’arrive pas, malgré les plus vigoureux efforts, à entamer les lignes allemandes. Il eût été nécessaire, pour que les deux corps de gauche conservassent les positions acquises, qu’ils pussent immédiatement en organiser la défense, mais le général Vinoy, qui reçut l’ordre du général Trochu d’établir son artillerie à Montretout, ne put s’y conformer. La route qui conduit du Mont-Valérien à la redoute était encombrée par l’artillerie du général de Bellemare, qui défilait pour se rendre à la ferme de la Pouilleuse. Ce défilé interminable qui ne dura pas moins de deux heures, s’accomplissait au moment même où l’armement de la redoute était encore possible ; quand il fut terminé, l’occasion favorable était perdue pour nous, car vers midi l’ennemi ouvrit sur Montretout un (eu des plus violents, qui nous interdit d’utiliser efficacement, faute de pièces installées pour répondre, l’ouvrage si important que nous avions pu reprendre. L’artillerie, embourbée dans les terres labourées, doit bientôt renoncer à manœuvrer ; l’infanterie elle-même s’avance avec peine sur un terrain fangeux, détrempé, où les mouvements rapides, so :it impossihles. Bientôt la veux des officiels n’est plus capable d’entraîner les hommes à de nouveaux assauts ; toute ! nous demeurons sur les positions conquises et nous repoussons à notre tour les attaques des* Allemands, qui, vers trois heures, sont passés de la défensive à l’offensive. A sept heures et demie le général Trochu, nui s’est rendu compte par lui-même de la fatigue des troupes, donne l’ordre d’entamer la retraite. Cette journée devait être la dernière du siège de Paris. Elle aval coûté aux Allemands 570 tués ou blessés et à nous 2,790 blessés ou disparus et 1,27.2 morts, dont le peintre Henri Regnault. — Un monument commémoratif de la journée de Buzenval a été élevé sur le champ de bataille en 1872. A. de S.

BUZENVAL ( Paul Choart de), seigneur de Grandchamp et de la Grange le Roy, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi de Navarre et conseiller du roi en ses conseils d’Etat et privé, diplomate français, mort a la Haye le 31 août 1607. Buzenval était fils de Robert Choart, sieur de Buzenval, et de sa seconde femme, Françoise Grené. De 1596 jusqu’en 1606, il occupa presque constamment l’ambassade de Hollande, poste difficile dans lequel il devait en même temps préparer les Etats généraux à la paix de Vervins, tout en les maintenant dans leurs sentiments d’hostilité à l’égard de l’Espagne. Il fit dans ce but de fréquents voyages en France, notamment en 1597 et 1603, pour s’entendre avec le roi. Il mourut sans enfants. Louis Farces.

Biul. : Le P. Anselme, Uist. généalogique, t. II. — Lettres missives de Henry IV, pp. Berger de Xivrey. — Lettre Louise de Coligny, pp. Marier.

BUZENVAL (Nicolas Choart de), évêque et comte de Beauvais, pair de France, prélat et diplomate français, neveu du précédent, né à Paris le 25 juil. 1611, mort à Beauvais le 21 juil. 1679. Après avoir été successivement conseiller au parlement de Bretagne (19 oct. 1630), conseiller au grand conseil (25 oct. 1633), maître des requêtes (août 1639) et conseiller d’Etat, il fut nommé en 1643 à l’ambassade de Suisse. Mais il fut entraîné dans la disgrâce de son oncle Augustin Potier, évêque de Beauvais, et ne put remplir sa charge. Il se voua dès lors à l’état ecclésiastique, succéda à son oncle comme évêque de Beauvais, et s’y montra un prélat exemplaire par ses bonnes œuvres. Il fonda un hôpital et un petit séminaire, condamna l’apologie des- casuistes et interdit les jésuites. En 1668, il suppléa un de ses curés, qui avait déserté sa paroisse a cause de la peste, et laissa par testament tout son bien aux pauvres. Louis Farces.

Biiil. : Gallia clirisliana..— Le P. Anselme, Hisl. logii/tie, t. II. — Mbskngdy, Liée de la vie et de l’esprit deM.de Du :etival ; P ;iris I7h’.in-I2.

BUZÉ0. Rivière de Roumanie, affluent du Sereth. qui descend des Karpates, coule d’abord en Transylvanie, entre en Moldavie, se dirige de l’O. à l’E. et passe près de la ville du même nom. Elle a parfois des crues rapides et dévastatrices.

BUZÉO, BUZEU ou BUZAU. Ville de Roumanie, cb.-l. du district de Bu/éo, sur la rivière du même nom ; 1 1.106h. environ. C’est un marché agricole assez important. A 5 kil. se trouve une importante distillerie de pétrole. Evêché. La cathédrale, construite eu 1500 par Radu le Grand, est fort admirée. Cette ville s’appela successivement Mapura et Buzograd. Le district de LUi/éo a plus de 150,000 hab. et compiend 108 communes, dont deux urbaines. BUZET. Coin, du dép. du Lot-et-Garonne, arr. de Nérac, cant. de Pamazan ; 1.58.". hab. M noterie et tannerie. Vin renommé. Eglise de style gothique construite en 1862 ; château surmonté d’une pyramide singulière. SUZET-sir-Taun. Coin, do dép. de la Haute-Garonne, arr. de Toulouse, cant. de Montastnir : 1,831 hab. BUZIET. Corn, du dép. des liasses-Pyrénées, arr. et cant. d’Oloron-Sainte-Marie ; 645 hab.