hommes, un amour auprès de toutes les femmes, — une jouvencelle dont on n’a jamais vu la pareille ! — Noire est sa chevelure plus que le noir de la nuit, plus que les baies de prunellier — rouge sa joue plus que les grains de jaspe rouge, plus que l’entame d’un régime de palmes ; ses seins sont bien plantés sur sa poitrine. »
Ceci est évidemment un morceau de poésie populaire appliqué à la princesse Moutiritis.
C’est à M. Maspéro (Études égyptiennes, t. I, fasc. III) que nous devons la connaissance de ces Chants d’amour égyptiens. — Voici d’autres fragments de Chansons récréatives. L’analogie de ces chants égyptiens avec la poésie hébraïque et en particulier le Cantique des Cantiques n’échappera à personne :
« Mon frère sort de sa maison ; il passe sans s’inquiéter de mon amour et mon cœur s’arrête en moi…
« La voix de la tourterelle résonne, elle dit : — Voici l’aube, où est mon chemin ?… — Toi, tu es l’oiseau, tu m’appelles : j’ai trouvé mon frère dans