ché ! » s’écria-t-il avec l’enthousiasme du génie et l’emphase du triomphe.
Je le priai de m’apprendre à quel lunetier il devait sa découverte, l’art ayant été pour moi ce qu’est une aiguille dans une meule de foin…
— « J’avais résolu, dit-il, de chercher l’art comme au moyen-âge les rose-croix cherchèrent la pierre philosophale ; l’art, cette pierre philosophale du dix-neuvième siècle !
» Une question exerça d’abord ma scolastique. Je me demandai : Qu’est-ce que l’art ? — L’art est la science du poète. — Définition aussi limpide qu’un diamant de la plus belle eau.
» Mais quels sont les éléments de l’art ? Seconde question à laquelle j’hésitai pendant plusieurs mois de répondre. — Un soir qu’à la fumée d’une lampe je fossoyais le poudreux charnier d’un bouquiniste, j’y déterrai un petit livre en langue baroque et inintelligible, dont le titre s’armoriait d’un amphistère déroulant