Page:Bertrand, Gaspard de la nuit, 1920.djvu/183

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mélancoliques des fleurs du cimetière, soit les joyeux pèlerinages des oiseaux à Notre-Dame-des-Cornouillers.

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Mais tandis qu’elle me veillait endormi, un ange, qui descendait les ailes frémissantes, du temps étoilé, posa un pied sur la rampe du gothique balcon, et heurta de sa palme d’argent aux vitraux peints de la haute fenêtre.

Un séraphin, une fée, qui s’étaient enamourés naguère l’un de l’autre au chevet d’une jeune mourante, qu’elle avait douée à sa naissance de toutes les grâces des vierges, et qu’il porta expirée dans les délices du Paradis !

La main qui berçait mes rêves s’était retirée avec mes rêves eux-mêmes. J’ouvris les yeux. Ma chambre aussi profonde que déserte s’éclairait silencieusement des nébulosités de la lune ; et le matin, il ne me reste plus des affections de la bonne fée que cette quenouille : encore ne suis-je pas sûr qu’elle ne soit pas de mon aïeule.

Pièces détachées

LA PLUIE.

Pauvre oiseau que le ciel