Page:Bertrand - Blaise Pascal, 1891.djvu/41

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a écrit des ouvrages qu’on ne lit plus, que peut-être on n’a jamais lus. Il en placardait les feuilles, après les avoir distribuées à ses amis, sur les murs de Paris et de Lyon, associant aux théorèmes qu’on admire aujourd’hui, d’inutiles défis à des adversaires incapables de le comprendre.

Carcavy, de Toulouse, ami de Fermât, de Pascal et de Descartes, occupait une haute situation dont les meilleurs juges le trouvaient digne. Colbert devait plus tard lui donner toute sa confiance, en le chargeant de mettre en ordre l’immense recueil des papiers de Mazarin.

Fontenelle a rappelé le souvenir des réunions scientifiques auxquelles assistait le jeune Pascal :

« Ce goût de philosopher assez universellement répandu devait produire entre les savants l’envie de se communiquer mutuellement leurs lumières. Il y a plus de cinquante ans que ceux qui étaient à Paris se voyaient chez le Père Mersenne, qui était ami des plus habiles gens de l’Europe, se faisant un plaisir d’être le lien de leur commerce. Gassendi,