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ET SES TRAVAUX

ment, content sans doute de son ouvrage, il se décida à inscrire sur la première page le nom illustre des Brahé.

Le ciel, suivant Aristote, a reçu tout d’abord toute sa perfection et les corps célestes ne peuvent ni naître ni périr. Les péripatéticiens refusaient, dit Tycho, toute discussion sur ce point et ne répondaient que par des railleries à leurs contradicteurs. Les exemples d’étoiles subitement apparues sont cependant nombreux dans l’histoire de l’astronomie ; Tycho ne l’ignore pas, et, en rapportant le principe d’Aristote, il fait judicieusement observer que les abîmes de la nature sont insondables. Sans chercher à pénétrer les mystères de la génération des mondes, il croit, par une finesse un peu subtile, tout concilier et éviter tous les inconvénients, en supposant que l’étoile nouvelle soit de nature artificielle, ressemblant aux étoiles qui l’entourent sans partager leur immuable solidité, comme l’or des alchimistes, lorsqu’ils l’auront obtenu, ressemblera à l’or naturel en conservant avec