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ET SES TRAVAUX

l’astrologie doit nourrir sa mère ; et il continua, pendant toute sa vie, à faire pour ceux qui lui en demandaient et moyennant salaire des prédictions et des horoscopes conformes aux règles de l’art. Mais, loin d’abuser de la crédulité de ses clients, il leur déclarait que ces conclusions devaient être tenues, dans son opinion, pour incertaines et suspectes, et il leur disait, comme Tirésias à Ulysse : Quidquid dicam, aut erit, aut non, ce que je dirai adviendra ou n’adviendra point.

Le premier ouvrage scientifique de Képler est intitulé : Mysterium cosmographicum ; il fut composé pendant les premiers temps de son séjour à Graetz : « J’entreprends de prouver, dit-il dans sa préface, que Dieu, en créant l’univers et en réglant la disposition des cieux, a eu en vue les cinq corps réguliers de la géométrie, célèbres depuis Pythagore et Platon, et qu’il a fixé, d’après leurs dimensions, le nombre des cieux, leurs proportions et les rapports de leurs mouvements. »

Il est impossible de n’être pas frappé de l’ardeur