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PRÉFACE

tote, en étudiant les phénomènes de plus près, trouva encore de grandes difficultés, qu’il crut faire disparaître en portant à trente-six le nombre total des sphères. Mais il ne put jamais tout concilier, et des observations plus précises et plus prolongées exigeaient sans cesse des suppositions nouvelles.

Lorsque Fracastor voulut, au commencement du seizième siècle, renouveler le système recommandé par les noms si grands alors d’Aristote et de Platon, les progrès de la science l’obligèrent à admettre soixante-dix-neuf sphères emboîtées les unes dans les autres, douées chacune d’un mouvement propre et entraînant avec soi celles qui les entourent.

Beaucoup de bons esprits cependant étaient choqués par l’inutile complication de ces rouages si nombreux. On acceptait avec quelque peine ces sphères si transparentes que les rayons lumineux les traversent sans être affaiblis, et si solides pourtant qu’elles peuvent guider les corps célestes et les te-